Analyse Dynamique d'une Météorite
Contexte : L'énergie colossale des voyageurs cosmiques.
Chaque jour, des tonnes de poussières et de roches venues de l'espace entrent dans l'atmosphère terrestre. La plupart se consument sans atteindre le sol, mais les plus grosses, appelées météorites, peuvent survivre à cette rentrée ardente. L'étude de leur énergie est fondamentale en physique pour comprendre et prédire les effets d'un impact. Cet exercice vous propose d'analyser, à travers les notions d'énergie cinétiqueÉnergie que possède un corps du fait de son mouvement. Elle dépend de sa masse et de sa vitesse au carré. Formule : Ec = ½mv². et d'énergie potentielleÉnergie que possède un corps du fait de sa position dans un champ de force (ici, la gravité). Elle dépend de sa masse, de sa hauteur et de l'intensité de la pesanteur. Formule : Ep = mgh., la chute d'une météorite et l'effet de freinage de l'atmosphère.
Remarque Pédagogique : Cet exercice est une application directe des principes de conservation et de non-conservation de l'énergie mécanique. Nous allons utiliser des données cinématiques (vitesse, altitude) pour calculer les différentes formes d'énergie et quantifier l'impact des forces de frottement. C'est une démarche essentielle en physique pour analyser des systèmes réels où l'énergie n'est pas toujours parfaitement conservée.
Objectifs Pédagogiques
- Calculer l'énergie potentielle de pesanteur d'un objet en altitude.
- Calculer l'énergie cinétique d'un objet en mouvement.
- Appliquer le principe de conservation de l'énergie mécanique dans un cas idéal.
- Calculer une variation d'énergie mécanique pour quantifier le travail des forces de frottement.
- Se familiariser avec les unités d'énergie (Joule) et leurs multiples (MJ, GJ).
Données de l'étude
Schéma de la trajectoire de la météorite
Paramètre | Symbole | Valeur | Unité |
---|---|---|---|
Masse de la météorite | \(m\) | 500 | \(\text{kg}\) |
Altitude au point A | \(h_{\text{A}}\) | 100 | \(\text{km}\) |
Vitesse au point A | \(v_{\text{A}}\) | 12 | \(\text{km/s}\) |
Altitude au point B | \(h_{\text{B}}\) | 50 | \(\text{km}\) |
Vitesse mesurée au point B | \(v_{\text{B}}\) | 10 | \(\text{km/s}\) |
Intensité de la pesanteur (supposée constante) | \(g\) | 9.8 | \(\text{N/kg}\) |
Questions à traiter
- Calculer l'énergie potentielle de pesanteur \(E_{\text{p,A}}\), l'énergie cinétique \(E_{\text{c,A}}\) et l'énergie mécanique totale \(E_{\text{m,A}}\) de la météorite au point A.
- En supposant qu'il n'y a pas de frottements avec l'air, quelle serait la vitesse théorique \(v_{\text{B, th}}\) de la météorite au point B ?
- Calculer l'énergie mécanique réelle \(E_{\text{m,B}}\) de la météorite au point B en utilisant la vitesse mesurée.
- Comparer les énergies mécaniques en A et B. En déduire l'énergie \(E_{\text{dissipée}}\) dissipée par les forces de frottement entre ces deux points.
Les bases de la Dynamique Énergétique
Avant de plonger dans la correction, revoyons quelques concepts clés sur l'énergie en physique.
1. Énergie Potentielle de Pesanteur (\(E_{\text{p}}\)) :
C'est l'énergie qu'un objet possède en raison de sa position en altitude dans un champ de gravité. Elle dépend de la masse \(m\), de l'altitude \(h\) et de l'intensité de la pesanteur \(g\).
\[ E_{\text{p}} = m \cdot g \cdot h \]
Plus un objet est haut, plus son énergie potentielle est grande. L'unité est le Joule (J).
2. Énergie Cinétique (\(E_{\text{c}}\)) :
C'est l'énergie qu'un objet possède en raison de son mouvement. Elle dépend de la masse \(m\) et du carré de la vitesse \(v\).
\[ E_{\text{c}} = \frac{1}{2} m \cdot v^2 \]
Plus un objet va vite, plus son énergie cinétique est grande. L'unité est aussi le Joule (J).
3. Énergie Mécanique (\(E_{\text{m}}\)) et Conservation :
L'énergie mécanique est la somme de l'énergie potentielle et de l'énergie cinétique.
\[ E_{\text{m}} = E_{\text{p}} + E_{\text{c}} \]
S'il n'y a pas de frottements, cette énergie mécanique totale se conserve : l'énergie potentielle se transforme en énergie cinétique (et vice-versa), mais leur somme reste constante. S'il y a des frottements, l'énergie mécanique diminue et la différence est convertie, principalement en chaleur.
Correction : Analyse Dynamique d'une Météorite
Question 1 : Calcul des énergies au point A
Principe (le concept physique)
Au point A, la météorite possède de l'énergie sous deux formes : une énergie de position due à son altitude élevée (énergie potentielle) et une énergie de mouvement due à sa très grande vitesse (énergie cinétique). L'énergie mécanique est simplement la somme de ces deux contributions.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
L'énergie mécanique totale d'un système isolé est la somme de toutes ses énergies. Dans le cas d'un objet en chute, on simplifie en considérant uniquement l'énergie due à sa position (potentielle) et à son mouvement (cinétique). L'énergie potentielle est définie par rapport à un niveau de référence, généralement le sol (altitude h=0), où l'on considère \(E_{\text{p}}=0\).
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
La première étape de tout problème d'énergie est de faire un "bilan" des énergies présentes à l'état initial. Ici, il est crucial de ne pas oublier que la météorite a déjà une vitesse initiale très élevée, et donc une énergie cinétique considérable, même à haute altitude.
Normes (la référence réglementaire)
En physique, les calculs d'énergie se basent sur les définitions et les théorèmes fondamentaux de la mécanique classique. L'unité standard pour l'énergie dans le Système International (SI) est le Joule (J), défini comme le travail effectué par une force de un newton sur une distance de un mètre.
Formule(s) (l'outil mathématique)
On utilise les définitions de l'énergie potentielle, cinétique et mécanique :
Hypothèses (le cadre du calcul)
On suppose que l'intensité de la pesanteur \(g\) est constante sur la portion de trajectoire étudiée, ce qui est une approximation raisonnable pour des variations d'altitude faibles par rapport au rayon de la Terre.
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- Masse, \(m = 500 \, \text{kg}\)
- Altitude, \(h_{\text{A}} = 100 \, \text{km}\)
- Vitesse, \(v_{\text{A}} = 12 \, \text{km/s}\)
- Pesanteur, \(g = 9.8 \, \text{N/kg}\)
Astuces(Pour aller plus vite)
Attention aux unités ! La physique fonctionne avec le Système International (SI). Avant tout calcul, convertissez toutes les distances en mètres (m) et les vitesses en mètres par seconde (m/s). Un kilomètre = 1000 mètres.
Schéma (Avant les calculs)
Bilan énergétique initial au point A
Calcul(s) (l'application numérique)
1. Conversion des unités :
2. Calcul de l'énergie potentielle :
3. Calcul de l'énergie cinétique :
4. Calcul de l'énergie mécanique :
Schéma (Après les calculs)
Répartition de l'Énergie au Point A
Réflexions (l'interprétation du résultat)
On remarque que l'énergie cinétique (36 000 MJ) est beaucoup plus grande que l'énergie potentielle (490 MJ). C'est la vitesse prodigieuse de la météorite, et non son altitude, qui constitue l'essentiel de son énergie. C'est cette énergie cinétique qui sera principalement convertie en chaleur et en onde de choc lors de l'impact.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
L'erreur la plus fréquente est l'oubli de la mise au carré de la vitesse (\(v^2\)) dans la formule de l'énergie cinétique. Une autre erreur classique est de mal gérer les puissances de 10 lors des conversions d'unités, ce qui peut fausser le résultat de plusieurs ordres de grandeur.
Points à retenir (permettre a l'apprenant de maitriser la question)
- L'énergie mécanique est la somme de l'énergie potentielle (\(mgh\)) et cinétique (\(½mv^2\)).
- Il est impératif de convertir toutes les données en unités du Système International (m, kg, s) avant le calcul.
- Pour les objets spatiaux, l'énergie cinétique est souvent très supérieure à l'énergie potentielle.
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
L'énergie de 36 GJ calculée ici est équivalente à l'énergie libérée par l'explosion d'environ 8.6 tonnes de TNT. C'est l'énergie d'une petite bombe conventionnelle, pour un objet de seulement 500 kg !
FAQ (pour lever les doutes)
Résultat Final (la conclusion chiffrée)
A vous de jouer(pour verifier la comprehension de l'etudiant parrapport a la question)
Si la masse de la météorite était de 1000 kg (le double), quelle serait son énergie cinétique en GJ ?
Question 2 : Vitesse théorique au point B (sans frottements)
Principe (le concept physique)
Dans un monde idéal sans atmosphère, la seule force agissant sur la météorite serait la gravité (son poids). Dans ce cas, son énergie mécanique se conserve. Cela signifie que la somme de ses énergies potentielle et cinétique au point B serait exactement la même que celle que nous avons calculée au point A. La perte d'énergie potentielle (due à la baisse d'altitude) est intégralement convertie en un gain d'énergie cinétique (et donc en une augmentation de vitesse).
Mini-Cours (approfondissement théorique)
Le principe de conservation de l'énergie mécanique stipule que si un système n'est soumis qu'à des forces conservatives (comme le poids), son énergie mécanique reste constante. C'est un outil très puissant car il permet de relier les états d'un système à deux instants différents sans se soucier du chemin parcouru entre les deux.
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Imaginez un skieur qui descend une piste sans frottements. En haut, il a beaucoup d'énergie potentielle et peu de vitesse. En bas, toute son énergie potentielle s'est transformée en énergie cinétique, et il va très vite. C'est exactement le même principe ici : on "échange" de l'énergie d'altitude contre de l'énergie de vitesse.
Normes (la référence réglementaire)
Le modèle de l'objet en chute libre dans un champ de pesanteur uniforme est un cas d'école fondamental en dynamique, régi par les lois de Newton. Le principe de conservation de l'énergie mécanique en est une conséquence directe lorsque les forces non-conservatives sont nulles.
Formule(s) (l'outil mathématique)
Le principe de conservation de l'énergie mécanique s'écrit :
On peut donc isoler l'énergie cinétique théorique au point B, puis en déduire la vitesse :
Hypothèses (le cadre du calcul)
L'hypothèse fondamentale ici est l'absence totale de forces de frottement. On considère que la météorite se déplace dans le vide, et que seule la force de gravité travaille.
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- Énergie mécanique en A, \(E_{\text{m,A}} = 36\,490 \, \text{MJ}\) (du calcul Q1)
- Altitude en B, \(h_{\text{B}} = 50 \, \text{km}\)
- Masse, \(m = 500 \, \text{kg}\) et \(g = 9.8 \, \text{N/kg}\)
Astuces(Pour aller plus vite)
On peut aussi raisonner en variation : la perte d'énergie potentielle \(\Delta E_{\text{p}} = E_{\text{p,A}} - E_{\text{p,B}}\) est égale au gain d'énergie cinétique \(\Delta E_{\text{c}} = E_{\text{c,B,th}} - E_{\text{c,A}}\). Cela évite de recalculer l'énergie mécanique totale si on ne l'a pas déjà.
Schéma (Avant les calculs)
Transfert d'Énergie (cas idéal)
Calcul(s) (l'application numérique)
1. Conversion de l'altitude et de l'énergie :
2. Calcul de l'énergie potentielle en B :
3. Calcul de l'énergie cinétique théorique en B :
4. Calcul de la vitesse théorique en B :
5. Conversion en km/s :
Schéma (Après les calculs)
Comparaison des Vitesses
Réflexions (l'interprétation du résultat)
Sans frottements, la vitesse de la météorite aurait légèrement augmenté, passant de 12 km/s à 12.04 km/s. L'accélération due à la gravité a bien eu un effet, mais il est très faible par rapport à la vitesse initiale. Cela confirme que l'énergie cinétique initiale est le facteur dominant.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Il ne faut pas oublier de soustraire l'énergie potentielle finale (\(E_{\text{p,B}}\)) et non l'ajouter. L'erreur de signe est fréquente. On cherche l'énergie cinétique restante, donc on part de l'énergie totale et on enlève la part qui est "stockée" sous forme potentielle à l'arrivée.
Points à retenir (permettre a l'apprenant de maitriser la question)
- En l'absence de frottements, l'énergie mécanique se conserve : \(E_{\text{m,initiale}} = E_{\text{m,finale}}\).
- La perte d'énergie potentielle est convertie en gain d'énergie cinétique.
- Ce modèle idéal sert de référence pour évaluer l'effet des forces réelles (comme les frottements).
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
La technique de "l'assistance gravitationnelle" utilisée pour les sondes spatiales est une application de ce principe. En passant près d'une planète, la sonde "échange" de l'énergie avec elle, ce qui lui permet d'accélérer (ou de freiner) sans utiliser de carburant.
FAQ (pour lever les doutes)
Résultat Final (la conclusion chiffrée)
A vous de jouer(pour verifier la comprehension de l'etudiant parrapport a la question)
Si l'altitude de départ \(h_{\text{A}}\) était de 200 km, quelle serait la vitesse théorique en B (en km/s) ?
Question 3 : Calcul de l'énergie mécanique réelle au point B
Principe (le concept physique)
Maintenant, nous utilisons les données expérimentales réelles. La vitesse mesurée au point B est de 10 km/s, ce qui est inférieur à la vitesse initiale de 12 km/s. Cela indique qu'un phénomène a freiné la météorite. En utilisant cette vitesse réelle, nous pouvons calculer l'énergie mécanique que possède réellement l'objet au point B.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
Lorsqu'un système est soumis à des forces non-conservatives (comme les frottements), son énergie mécanique n'est plus constante. Ces forces effectuent un travail qui modifie l'énergie totale du système. Un travail résistant (comme celui des frottements) diminue l'énergie mécanique, la transformant généralement en chaleur.
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
C'est le moment où la physique "idéale" rencontre le monde "réel". La différence entre le calcul théorique de la question 2 et le calcul basé sur les mesures de cette question va nous permettre de quantifier l'effet de l'atmosphère, qui était négligé auparavant.
Normes (la référence réglementaire)
L'analyse des données expérimentales est au cœur de la méthode scientifique. Comparer un résultat mesuré à un résultat prédit par un modèle théorique est la démarche standard pour valider, invalider ou affiner un modèle physique.
Formule(s) (l'outil mathématique)
On utilise les mêmes formules qu'à la question 1, mais avec les données du point B :
Hypothèses (le cadre du calcul)
On fait confiance aux instruments de mesure. On suppose que la vitesse \(v_{\text{B}} = 10 \, \text{km/s}\) est une valeur correcte et représentative du mouvement de l'objet au point B.
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- Vitesse réelle en B, \(v_{\text{B}} = 10 \, \text{km/s}\)
- Énergie potentielle en B, \(E_{\text{p,B}} = 245 \, \text{MJ}\) (du calcul Q2)
- Masse, \(m = 500 \, \text{kg}\)
Astuces(Pour aller plus vite)
Puisque l'énergie potentielle en B a déjà été calculée à la question précédente, il n'est pas nécessaire de la recalculer. On peut se concentrer uniquement sur le calcul de la nouvelle énergie cinétique basée sur la vitesse réelle.
Schéma (Avant les calculs)
Bilan énergétique réel au point B
Calcul(s) (l'application numérique)
1. Conversion de la vitesse réelle :
2. Calcul de l'énergie cinétique réelle en B :
3. Calcul de l'énergie mécanique réelle en B :
Schéma (Après les calculs)
Comparaison des Énergies Mécaniques
Réflexions (l'interprétation du résultat)
L'énergie mécanique réelle au point B (25 245 MJ) est significativement plus faible que l'énergie mécanique au point A (36 490 MJ). L'énergie mécanique n'a pas été conservée. C'est la preuve irréfutable que des forces non conservatives, ici les frottements de l'air, ont agi sur le système.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Il est important de ne pas mélanger les données. Pour ce calcul, on utilise bien l'altitude du point B (\(h_{\text{B}}\)) et la vitesse *réelle* mesurée en ce même point (\(v_{\text{B}}\)). Utiliser la vitesse théorique de la question 2 nous ramènerait à un cas de conservation d'énergie et ne répondrait pas à la question.
Points à retenir (permettre a l'apprenant de maitriser la question)
- L'énergie mécanique d'un système réel soumis à des frottements diminue au cours du temps.
- Le calcul de l'énergie mécanique se fait à un instant donné, en utilisant les valeurs de position et de vitesse à cet instant précis.
- Une diminution de la vitesse ne signifie pas forcément une diminution de l'énergie mécanique, car l'énergie potentielle peut aussi varier. Il faut calculer la somme des deux.
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
Les boucliers thermiques des navettes spatiales sont conçus pour gérer cette perte d'énergie. Ils ne sont pas là pour "isoler" l'équipage de la chaleur, mais pour absorber et irradier dans l'espace l'immense quantité d'énergie thermique générée par le frottement de l'air, protégeant ainsi la structure du vaisseau.
FAQ (pour lever les doutes)
Résultat Final (la conclusion chiffrée)
A vous de jouer(pour verifier la comprehension de l'etudiant parrapport a la question)
Si la vitesse réelle en B n'était que de 1 km/s (freinage extrême), quelle serait l'énergie mécanique totale en MJ ?
Question 4 : Calcul de l'énergie dissipée par frottements
Principe (le concept physique)
L'énergie "perdue" entre A et B n'a pas vraiment disparu. Selon le principe de conservation de l'énergie globale, elle a été transformée. Les forces de frottement de l'air sur la météorite ont effectué un travail résistant, convertissant une partie de l'énergie mécanique en une autre forme d'énergie : la chaleur (énergie thermique). La différence entre l'énergie mécanique initiale et finale nous donne précisément la valeur de cette énergie dissipée.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
Le théorème de l'énergie mécanique, dans sa forme générale, stipule que la variation de l'énergie mécanique d'un système entre deux points est égale à la somme des travaux des forces non-conservatives. Ici, la seule force non-conservative est la force de frottement. Donc : \(\Delta E_{\text{m}} = E_{\text{m,B}} - E_{\text{m,A}} = W_{\text{frottements}}\). Comme ce travail est résistant, sa valeur est négative, indiquant une perte d'énergie pour le système.
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Cette question est le point culminant de l'exercice. Elle montre comment on peut utiliser les lois de la physique pour mesurer indirectement l'effet de forces complexes comme les frottements, simplement en comparant l'état du système "avant" et "après". C'est une méthode très puissante en sciences.
Normes (la référence réglementaire)
Le Premier Principe de la Thermodynamique, ou principe de conservation de l'énergie, est une loi fondamentale de la physique. Il stipule que l'énergie ne peut être ni créée ni détruite, mais seulement transformée d'une forme à une autre. Notre calcul est une application directe de ce principe.
Formule(s) (l'outil mathématique)
La variation d'énergie mécanique est égale au travail des forces de frottement, qui correspond à l'énergie dissipée :
Hypothèses (le cadre du calcul)
On suppose que toute l'énergie mécanique perdue est convertie par les forces de frottement. On néglige d'autres effets potentiels, comme la perte de masse de la météorite par ablation (vaporisation), qui est pourtant un phénomène réel.
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- Énergie mécanique en A, \(E_{\text{m,A}} = 36\,490 \, \text{MJ}\) (du calcul Q1)
- Énergie mécanique en B, \(E_{\text{m,B}} = 25\,245 \, \text{MJ}\) (du calcul Q3)
Astuces(Pour aller plus vite)
L'énergie dissipée est toujours une valeur positive, car elle représente une quantité d'énergie qui a été "retirée" du système. Si votre calcul donne un résultat négatif, c'est que vous avez probablement inversé les termes de la soustraction. Faites toujours \(E_{\text{initiale}} - E_{\text{finale}}\) pour trouver l'énergie perdue.
Schéma (Avant les calculs)
Bilan de Transformation d'Énergie
Calcul(s) (l'application numérique)
Schéma (Après les calculs)
Résultat de la Transformation
Réflexions (l'interprétation du résultat)
Une énergie de 11 245 MJ a été convertie en chaleur en seulement 50 km de descente. Pour donner un ordre de grandeur, c'est l'énergie nécessaire pour faire bouillir environ 34 000 litres d'eau ! Cette énorme dissipation thermique est ce qui rend la rentrée atmosphérique si destructrice et qui explique pourquoi les météorites et les vaisseaux spatiaux s'échauffent à blanc.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Ne pas confondre la vitesse théorique et la vitesse réelle. La conservation de l'énergie est un outil puissant, mais elle ne s'applique que dans des conditions idéales. Dans le monde réel, il faut toujours se demander si des forces comme les frottements ne viennent pas modifier le bilan énergétique.
Points à retenir (permettre a l'apprenant de maitriser la question)
- La variation d'énergie mécanique est égale au travail des forces non-conservatives (frottements).
- L'énergie dissipée est la différence entre l'énergie mécanique initiale et finale.
- Cette énergie n'est pas "perdue" mais transformée, principalement en chaleur.
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
La couleur de la traînée lumineuse d'une "étoile filante" (qui est une petite météorite) dépend de sa composition chimique et de celle de l'air. Le sodium donne une couleur orange/jaune, le magnésium un bleu/vert, tandis que l'azote et l'oxygène de l'air ionisé donnent du rouge.
FAQ (pour lever les doutes)
Résultat Final (la conclusion chiffrée)
A vous de jouer(pour verifier la comprehension de l'etudiant parrapport a la question)
Si la vitesse réelle en B avait été encore plus faible, disons 8 km/s, quelle aurait été l'énergie dissipée en MJ ?
Outil Interactif : Bilan Énergétique
Modifiez la masse et la vitesse initiale de la météorite pour observer leur impact sur le bilan énergétique.
Paramètres d'Entrée
Bilan Énergétique (en MJ)
Le Saviez-Vous ?
L'énergie libérée par la météorite de Tcheliabinsk, qui a explosé au-dessus de la Russie en 2013, a été estimée à environ 500 kilotonnes de TNT, soit près de 30 fois l'énergie de la bombe atomique d'Hiroshima. Cet événement a montré de manière spectaculaire la quantité phénoménale d'énergie cinétique que peut transporter un objet, même de taille modeste (environ 20 mètres de diamètre).
Foire Aux Questions (FAQ)
Pourquoi la vitesse de la météorite diminue-t-elle dans l'atmosphère ?
En entrant dans l'atmosphère à très haute vitesse, la météorite comprime violemment l'air devant elle. Cette compression génère une force de traînée (frottement) extrêmement intense qui s'oppose à son mouvement. Cette force effectue un travail négatif, ce qui retire de l'énergie mécanique au système et ralentit l'objet, tout en le chauffant massivement.
L'intensité de la pesanteur g est-elle vraiment constante ?
Non, en réalité, \(g\) diminue avec l'altitude. À 100 km d'altitude, sa valeur est d'environ 9.5 N/kg, soit une baisse de 3% par rapport à la surface. Pour des calculs de niveau Seconde, la considérer comme constante (9.8 N/kg) est une simplification acceptable qui ne change pas radicalement les ordres de grandeur, surtout quand l'énergie cinétique est si dominante.
Quiz Final : Testez vos connaissances
1. Si la vitesse d'une météorite double, son énergie cinétique est...
2. Les frottements de l'air transforment principalement l'énergie mécanique de la météorite en...
- Énergie Cinétique (Ec)
- Énergie que possède un corps du fait de son mouvement. Elle se calcule avec la formule \(E_{\text{c}} = \frac{1}{2} m v^2\) et s'exprime en Joules (J).
- Énergie Potentielle de Pesanteur (Ep)
- Énergie qu'un corps possède du fait de son altitude dans un champ de pesanteur. Elle se calcule avec \(E_{\text{p}} = m g h\) et s'exprime en Joules (J).
- Énergie Mécanique (Em)
- Somme de l'énergie cinétique et de l'énergie potentielle d'un système. Elle est conservée en l'absence de frottements.
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